International audienceIl m’est souvent arrivé de répéter, après bien d’autres – c’est devenu un poncif de la théorie du dernier siècle –, combien la notion d’auteur me paraît spécieuse et mal adaptée au jugement esthétique sur les œuvres des arts. Par étapes. Dans Hawks, cinéaste du retrait, mon second ouvrage, par un argument encore trop conventionnel et frileux, dans le seul contexte du cinéma classique hollywoodien, sur fond d’un long questionnement de la « politique des auteurs » des Cahiers du cinéma, en posant à partir de Michel Foucault (l’auteur n’est qu’une fonction, pas une substance) et d’une lecture aventureuse d’un certain bergsonisme (le possible suit le réel : l’œuvre est possible parce qu’elle est faite, la posture de l’aute...